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Directeur de Publication: Yaldet Bégoto OULATAR - Directeur de Rédaction: Dieudonné Djonabaye - Webmaster: Gotyo Tandoka Emmanuel

N'DJM N° 442 DU MARDI 17 AU JEUDI 19 OCTOBRE 2000- 12 ème ANNEE-

TCHAD 250 f cfa - ETRANGER 10 ff

 

LE PETROLE ET QUOI ENCORE ?

Demain, mercredi 18 octobre sera le plus beau jour de la vie de ID, après celle de sa victoire le 1er décembre 90 contre Hissein Habré. ID donnera le signal du démarrage effectif de la construction du pipeline Tchad-Cameroun qui fera de notre pays, un pays exportateur de pétrole. Si le pétrole a fait le bonheur de certains pays, notamment ceux du Moyen-Orient, il n'a pas amené la prospérité à la plupart des pays subsahariens. Au contraire. Le vœu le plus cher de tous les Tchadiens est que cette nouvelle richesse soit gérée à la manière d'un bon père de famille afin que toutes les couches de la population en profitent. Cela est possible à condition que notre pays soit gouverné autrement.  

S'agissant précisément de la gestion, les fonctionnaires du ministère des Finances ne savent où donner de la tête dans la confection du budget 2001. Alors que l'on devrait aujourd'hui en être aux différents arbitrages, nos partenaires en développement font comprendre que toute la nomenclature de la loi des Finances doit être revue et les dépenses précisées dans leur détail. On se souvient que d'habitude les dotations se font au volume. Ainsi, un préfet avait un crédit de fonctionnement global dans lequel il pouvait puiser à sa guise et en fin d'exercice aucun inventaire n'était fait pour savoir si le matériel commandé a été totalement épuisé. C'est la porte ouverte à toutes les malversations. Le but recherché est d'arriver à une clarté et une certaine précision dans la gestion des affaires publiques. L'opacité qui a toujours prévalu dans la gestion doit disparaître. Et ce n'est pas un hasard si les bailleurs de fonds exigent du Tchad cette réorganisation de sa comptabilité publique. C'est que nous commençons vraiment à entrer dans l'ère du pétrole et beaucoup d'argent affluera dans le pays. Connaissant la propension de nos dirigeants à dépenser n'importe comment, il était temps de mettre un peu de l'ordre dans les affaires. Tout cela, parce que les bailleurs trouvent que le gouvernement n'emprunte pas le chemin de la vertu. La preuve: lors des dernières missions, des dérapages sérieux ont été révélés; la gestion de la licence de la téléphonie cellulaire et le sort du fameux bonus ne sont pas de nature à améliorer l'image de marque du pays, les déficits budgétaires dus aux nombreux voyages du chef de l'Etat, des membres du gouvernement et autres assimilés ont poussé le Fmi à mettre le holà. Il faut dire que l'engagement à soutenir le projet pétrole accroît les responsabilités des bailleurs de fonds tout en mettant le pouvoir dans l'obligation de faire des efforts. ID a souvent eu raison de ses adversaires politiques mais rien ne dit qu'il ne trébuchera pas sur la bataille économique.  

La Rédaction.